Des photos de diverses façades, photographiées par Anton Repponen un peu partout dans le monde, rassemblées en un seul endroit...
...bien que la « façade » soit un concept relativement jeune, codifié au XVIIIe siècle, elle est devenue une métonymie de l’architecture dans son ensemble, l’élément le plus investi d’attentes esthétiques, politiques et culturelles... lorsque le concept classique de façade s’est cristallisé en Europe, il a été défini par le décorum, la composition, la physionomie, l’orientation, le profil, l’embellissement, la signification et la rigidité, dictant la relation entre l’ouverture et l’opacité... les codes de la façade se sont insinués dans notre câblage neurologique, déclenchant des réponses pavloviennes à certains types d’architecture... les progrès technologiques du XXe siècle — le verre plus grand, le mur-rideau, le silicone, l'air conditionné — ont transformé la façade en une enveloppe sans couture et parfaitement étanche, non plus un rythme soigneusement ordonné d'éléments (fenêtres, balcons, portes, toit) et d’ornements fonctionnels (colonnes pour la structure, cordons pour la protection contre la pluie), mais une composition monolithique et globale (Rem Koolhaas, « Éléments d'architecture »).
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